Quel avenir pour la retraite par répartition ?

La retraite par répartition est un système de financement des pensions de retraite, qui consiste à les alimenter directement à l’aide des cotisations prélevées au même moment à cet effet sur la population active. On « répartit » donc les cotisations de l’assurance-vieillesse entre tous les pensionnés.


Principe de fonctionnement


Dans le système de retraite par répartition, les cotisations basées sur les revenus professionnels de travailleurs en activité servent au paiement des pensions des retraités au même moment. Il n’y a pas de réserve ; si le flux de cotisations varie pour des raisons économiques ou démographiques, les pensions varieront dans le même sens. Il n’y a pas non plus de lien direct entre les cotisations versées par une personne et la pension qu’elle touchera plus tard : celle-ci dépendra des cotisations des autres et de la quantité de pensions à verser au moment où elle sera retraitée.
Nécessité du caractère obligatoire pour la pérennité.

La plupart des pays de l’OCDE ne permettent pas de système privé de retraite par répartition, même avec unecapitalisation partielle.
Ce système constitue cependant la base obligatoire de nombreux régimes de retraite officiels. D’où l’observation de commentateurs (critiques ou non), comme par exemple Jacques Bichot, selon laquelle
« la retraite par répartition est un système Ponzi qui a réussi à se maintenir grâce à l’intervention des pouvoirs publics. Ceux-ci ont remplacé la crédulité des épargnants par la contrainte légale ». Cependant les publications officielles de Jacques Bichot (professeur d’Université) ne font nullement mention du système dePonzi , par ailleurs ce type de point de vue n’est pas partagé par la majorité des observateurs et des spécialistes.


En rendant le système obligatoire, l’État écarte le vice fondamental du schéma de Ponzi, qui est de réclamer toujours plus de participants et de s’écrouler quand les entrants ne permettent plus d’assurer le paiement des promesses faites aux participants ; de plus, un système obligatoire n’a pas besoin de faire des promesses mirifiques, elles peuvent être plus raisonnables. L’État stabilise le système en forçant un flux d’entrants connu et stable : l’ensemble de la population assujettie, dont la proportion est variable selon les pays, d’une fraction à la totalité. Sans l’obligation d’adhésion, les actifs pourraient essayer d’assurer leur retraite par un autre mécanisme d’épargne plutôt que de payer les retraites des autres en espérant que les générations futures feraient de même, et le système, quoique public, ferait faillite.


Cette obligation générale n’est pas incompatible avec une diversité de régimes éligibles, moyennant des compensations adéquates en fonction des évolutions du flux des entrants nouveaux. Il peut coexister plusieurs régimes de retraite par répartition, gérés par des caisses de retraite différentes dans le cadre de la sécurité sociale, comme c’est le cas en France.
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