Alors bien sur il n’existe pas de formule miracle, mais il nous faut explorer toutes les possibilités pour pouvoir nous assurer quelques revenus… retraite par répartition, parcapitalisation, assurance vie, produits boursiers, produits financiers de toutes sortes… commençons par explorer et comprendre.
En France, les travailleurs partent à la retraite aux alentours de 60 ans ; si certains régimes peuvent avoir eu des âges de départ ou mise à la retraitespécifiques, les principales dispositions légales relatives à l’âge de la retraite sont liées aux seuils de 60 ans (âge légal de départ à la retraite) et 65 ans (âge auquel la retraite peut être liquidée à taux plein, indépendamment de la durée de cotisation) et une retraite à taux plein est obtenue lorsque le nombre de trimestres de cotisations exigé a été atteint (162 trimestres en 2010). Les conditions de départ en retraite (âge et pension versée) dépendent des régimes auxquels le travailleur a été affilié. Le système est géré par les partenaires sociaux et les administrations de sécurité sociale, dans un cadre législatif d’une relative complexité.
Tous les régimes français de retraite obligatoire sont construits sur le système de retraite par répartition : les cotisations prélevées sur les salaires des travailleurs servent à payer les pensions des retraités actuels, les cotisants accumulant des droits à pension sous forme de points de retraite et de trimestres validés. L’inversion de la pyramide démographique implique un besoin en financement et une diminution du volume des pensions versées. Le rapport entre cotisations et future retraite (rendement des cotisations versées) et l’équité intergénérationnelle sont des sujets de débat, portant sur le fait que la génération française du baby boom a peu cotisé, part « tôt » en retraite (par rapport aux autres pays) et touchera des pensions financées sur les cotisations d’une génération moins nombreuse. Différents régimes de retraites, historiquement basés sur les branches professionnelles, assurent les travailleurs indépendants (artisans, commerçants et professions libérales) tandis que les autres régimes sont davantage fonction de l’appartenance ou non au secteur public ou à une des entreprises publiques. Ces régimes spéciaux de retraite, plus favorables aux salariés que le régime général sont un élément important du débat politique.
Pour combler le déficit de certaines branches, un mécanisme complexe de compensation démographique existe, tenant compte du fait que le nombre de nouveaux cotisants entrant dans ces branches est très inférieur au nombre de leurs travailleurs partant en retraite, alors que d’autre branches ont gagné des cotisants jeunes sans avoir beaucoup de pensions à payer. Ce mécanisme prend en compte d’autres éléments de la sécurité sociale (les branches “famille” et “maladie”) et le contribuable en paie une partie.
Le système peine à équilibrer ses comptes depuis les années 1980 et le budget de l’État est sollicité pour combler le déficit, ce qui augmente ceteris paribus le taux d’imposition total. Les générations du baby boom arrivant à l’âge de la retraite, le besoin en financement va croissant. Si en 2010 la France compte 15,5 millions de retraités, ils seront 18 millions en 2030 et 23 millions en 2050, soit une augmentation de 47%. Les travailleurs ont la possibilité, facultative et individuelle, de se constituer un complément de retraite sous forme derente viagère pour leur retraite, suivant le système de retraite par capitalisation. Ce dispositif est fiscalement encouragé par l’État pour tous les travailleurs (les versements effectués pour constituer le capital sont défiscalisés, les pensions reçues sont soumises à l’impôt sur le revenu).